Ce qu’on ne vous dit pas quand on se lance dans le tourisme durable
- Ines Kerjan
- 1 août
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 août
Se lancer dans le tourisme durable, c’est souvent un projet mûri de longue date, nourri par l’envie de sens, de nature, d’accueil. On imagine des voyageurs bienveillants, des petits-déjeuners au soleil, des hébergements respectueux de l’environnement, un quotidien aligné avec ses valeurs…
Mais entre les premières envies et la réalité du terrain, il y a parfois un fossé. Et si personne ne vous avait vraiment dit ce que cela impliquait au quotidien ?

1. Vous serez tout à la fois : hôte, technicien·ne, marketeur·rice, comptable…
Dans un projet de gîte ou d’écolodge, surtout au début, vous êtes multi-casquette. Il faut accueillir les clients, gérer les plannings, faire le ménage, communiquer sur Instagram, répondre aux avis, surveiller les consommations d’eau…
👉 La charge mentale est réelle.
👉 Le “temps libre” qu’on imaginait souvent… n’est pas là tout de suite.
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2. Les imprévus font partie du quotidien
Gérer un hébergement touristique, c’est aussi faire face à des situations inattendues : un souci technique, un changement de dernière minute, un besoin urgent de réparation… Ces imprévus sont courants, et encore plus lorsque l’on s’engage dans un tourisme durable, souvent dans des lieux plus isolés où les délais d’intervention peuvent être un peu plus longs.
Mais rassurez-vous : avec de l’organisation, un réseau de prestataires fiables et un peu d’expérience, on apprend vite à réagir avec calme et efficacité. Ces petits défis deviennent alors une part naturelle – et souvent valorisante – de votre quotidien d’hébergeur ou hébergeuse.
3. La solitude que l'on peut ressentir quand on se lance dans le tourisme durable
S’installer en zone rurale pour lancer un projet est une belle aventure, mais elle peut aussi signifier moins d’interactions au quotidien. Le rythme est souvent plus calme, et les échanges avec d’autres professionnels ou collègues peuvent se faire plus rares.
C’est un défi, mais aussi une occasion de développer des liens plus profonds avec vos clients et de créer une vraie communauté autour de votre projet. Avec un peu d’initiative, il est possible de trouver ou de créer un réseau de soutien et d’échanges qui fait toute la différence..
4. La fatigue physique et mentale est bien réelle
Quand on gère un hébergement touristique, le rythme peut vite devenir intense, surtout en haute saison. Il y a toujours quelque chose à faire, à régler, à anticiper : un client qui arrive en avance, un imprévu technique, une urgence à gérer, ou simplement la nécessité d’être disponible.
Dans un projet durable, vous êtes aussi souvent très investi·e émotionnellement, car votre lieu reflète vos valeurs. Cela peut rendre les critiques ou les tensions plus difficiles à encaisser.

5. Et pourtant… c’est incroyablement gratifiant
Malgré tout, accueillir chez soi, transmettre ses valeurs, créer un lieu vivant est une source de fierté immense.Voir des voyageurs se ressourcer, découvrir des producteurs locaux, s’émerveiller de la nature… ça n’a pas de prix.
Et puis, vous êtes aux commandes. Vous choisissez ce que vous proposez, à quel rythme vous travaillez, et dans quelle direction vous faites évoluer votre projet.
👉 Vous gagnez en liberté, en cohérence de vie, en lien avec votre territoire.
Conclusion
Le tourisme durable est une belle aventure, exigeante, et bien plus concrète qu’on ne l’imagine. Il ne faut pas idéaliser cette reconversion — mais elle peut être profondément épanouissante si elle est pensée avec lucidité et accompagnement.
Se former, échanger avec d'autres porteurs de projet, et anticiper les réalités du terrain, c’est la meilleure manière de transformer un rêve en projet durable… pour soi, pour les autres, et pour la planète.
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